Vers l’essor du padel

Si vous n’avez pas encore entendu parler du padel, ça ne saurait tarder. Cette discipline qui se joue autant en extérieur que sur courts couverts ou encore semi-couverts, avec des murs en verre, une raquette plus petite et des balles plus lourdes, est en plein essor en France. Dans le giron de la FFT depuis juillet 2014 officiellement, ce sport ludique et complémentaire du tennis bénéficie depuis d’un coup de boost.

 

"Le padel fait désormais partie intégrante de la FFT, c’est un sport de raquette et c’est vraiment important que nous le portions et le développions", explique Patricia Froissart, vice-Présidente de la FFT. "D’une centaine de terrains en 2014 en France, on en compte désormais 350. On estime à 20 000 environ le nombre de pratiquants licenciés, et ce chiffre est en pleine croissance !", ajoute-t-elle.

 

Recenser

C’est sans doute le chantier le plus important pour la FFT : habiliter ou affilier des clubs privés. "L’objectif est de se rapprocher des structures privées pour faire des partenariats avec eux, car seules les structures habilitées ou affiliées peuvent délivrer des licences FFT et organiser des compétitions homologuées. C’est également en se liant à ces structures que nous pourrons développer la pratique du padel", détaille Patricia Froissart.

 

"C’est toute notre problématique : recenser non seulement les licenciés FFT qui jouent au Padel, mais aussi  recenser ceux qui seraient intéressés par la découverte de cette discipline à part entière", acquiesce Gwenola Fouillet, membre du Conseil Supérieur du Tennis (CST) en charge du padel.

 

En France, le padel en est à ses balbutiements. A titre de comparaison, l’Espagne, qui est la grande nation européenne dans ce sport, l’a découvert en 1974, importé du Mexique, et compte entre 2 et 4 millions de pratiquants. En France, la première Fédération Française est homologuée en 1992. D’où le retard, mais la FFT a pris le taureau par les cornes. 

 

"Dès la délégation ministérielle de juillet 2014, nous nous sommes mis au travail pour organiser des compétitions. Nous avons organisé un premier championnat de France en 2015 puis participé au Championnat d’Europe cette même année, et au Championnat du Monde en 2016. Et nous travaillons aussi sur la formation des formateurs de padel, nous avançons pas à pas", note Patricia Froissart.

 

La FFT s’active également pour assurer l’homologation des balles, mais aussi des constructeurs de terrains. Le marché du Padel en France est naissant et prometteur. Aussi, BABOLAT est devenu depuis peu, et pour une durée de 4 ans, le Partenaire Officiel du Padel FFT.

En famille
 

Autant de détails cruciaux pour crédibiliser et structurer la discipline. En termes d’infrastructures, le padel n’est par ailleurs pas très exigent. Les courts sont bien plus petits que ceux du tennis, on y joue à quatre, et donc les rotations sont plus nombreuses. 

 

Mais pourquoi jouer au padel ? "Le padel est un sport très ludique, facile d’accès, on joue toujours à quatre. C’est un sport que l’on peut pratiquer en famille, du coup les  clubs aiment mettre en place des terrains de padel", estime Gwenola Fouillet. "Cela répond également à une envie pour beaucoup de joueurs de tennis de découvrir un nouveau sport, tout simplement.  En se dotant d’installations de padel, les clubs vont pouvoir fidéliser plus facilement leurs adhérents."

 

Si certains ont pu s’inquiéter de la mise en valeur d’une discipline proche du tennis, pour la FFT tennis et padel ne sont pas concurrents. Même si chaque discipline conserve ses propres spécificités tactiques ou techniques, ils n’en restent pas moins des sports de raquette complémentaires. De nombreux compétiteurs de padel sont issus du tennis, et certains anciens joueurs professionnels de tennis évoluent actuellement sur le Circuit international de Padel (World Padel Tour). C’est le cas notamment de Marta Marrero  aujourd’hui N°1 mondiale de Padel, après avoir été 47ème WTA et quart de finaliste à Roland-Garros ! 

 

"En réalité, le padel est une offre alternative à fort potentiel de développement pour les clubs de tennis, qui s’offrent ainsi une possibilité non seulement de fidéliser leurs adhérents mais aussi d’en amener de nouveaux en multipliant les activités proposées", conclut Gwenola Fouillet.