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Jeunes

Open d’Australie (juniors) : Clara Burel "n'avais pas de pression"

Clara Burel est la première Française qualifiée pour la finale juniors à Melbourne depuis Virginie Razzano en 1999. Interview.
Texte

On a vu de votre part une vraie démonstration de joie à la fin. Parce qu’il y avait une vraie incrédulité ?
Oui (sourire) Parce que le premier set était très mal embarqué. J’avais du mal à m’habituer au court, elle frappait très, très fort, c’était vraiment une grosse frappe de balle, donc je n’arrivais pas à jouer comme je l’avais fait aux autres matches.

Aviez-vous déjà joué sur un court aussi grand que la Margaret Court Arena ?
À l’entraînement, oui, j’ai déjà joué sur le Philippe-Chatrier et le Suzanne Lenglen, mais en match, c’était la première fois. Ce qui change et qui m’a gênée au début, c’est au service, le fait de voir des gens derrière quand tu lances la balle (rires). Ça faisait bizarre, ça me perturbait. Mais après j’ai complètement oublié.

Cette demi-finale, comment l’avez-vous abordée ? Détachée ou avec un peu de pression malgré tout ?
Je n’avais pas de pression. J’étais peut-être un peu nerveuse, mais pas stressée. Je savais que je n’avais rien à perdre, que je devais juste me faire plaisir et jouer…

Comment avez-vous réussi à faire tourner le match, après le premier set ?
Sur le coup, je n’ai pas pensé que le match pouvait tourner, je me suis juste dit : au moins, essaie de faire un deuxième set un peu plus accroché et on verra, il va forcément y avoir une oppportunité, une porte qui va s’ouvrir. Là direct à 2-1 j’ai breaké, derrière j’ai réussi à garder mon service et là, j’ai vu qu’elle commençait vraiment à faire beaucoup de fautes. J’ai pensé : tu as une chance, ne la laisse pas passer !
 

Et juste après la balle de match, la sensation, quelle était-elle ?
(sourire) oh… J’étais… trop contente ! C’est inattendu… je ne sais pas… C’est incroyable ! En arrivant ici, je ne pensais pas aller en finale. Ça fait une semaine que je joue sans pression, mais je pense que demain ce sera un peu plus dur.

Pourquoi ?
Un peu plus difficile à gérer : le central, la finale, dans la tête le trophée…Il y aura des petits trucs dans la tête qu’il faudra essayer d’enlever (sourire).

(Propos recueillis par Myrtille Rambion, à Melbourne)

 

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