Type
Beach Tennis

Jean-Claude Bousteau : "Le beach tennis est en croissance régulière"

Vice-président de la FFT en charge du beach tennis, Jean-Claude Bousteau dresse un bilan 2023 très encourageant d’un sport sans cesse en développement.
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Pouvez-vous nous dresser un bilan chiffré de l’année du beach tennis en France ?

Il faut d’abord faire le constat que nous avons très peu de licences 100% beach tennis. Ce qui est assez logique. En métropole, il y a très peu de clubs qui ne font que du "beach". Sur les 1300 licenciés, 500 se trouvent à la Réunion et environ 300 en Guadeloupe.

Mais nous estimons le nombre de pratiquants à 40 000. La grande majorité possède une licence Multi-raquettes. En France métropolitaine, nous n’avons que 4 ou 5 clubs qui sont 100% beach tennis. Mais le développement du beach tennis ne se mesure pas sur ces licences. Aujourd’hui, 416 terrains de "beach" pérennes sont recensés sur nos territoires. C’est très encourageant. Il y a deux ans et demi, il n’y avait que 150 terrains et 10 000 pratiquants.

Il y a de très nombreux projets d’installations de courts sur la saison 2024. Le "beach" en France monte gentiment. On n’est pas aussi rapides que le padel, mais nous avons une croissance régulière. Les tournois eux aussi augmentent. Nous en avons comptabilisés 336 cette saison au moment où je vous parle. Évidemment, si l’on doit parler au niveau local, notre gros point fort, c’est à la Réunion où le nombre de compétitions et de licenciés est toujours en pleine croissance. Mais ça marche partout ! On a des terrains en Bourgogne-France-Comté, en Ile de France, et pas seulement sur le littoral où cela bouge beaucoup l’été.

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416
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Le nombre de terrains de beach tennis recensés en France au 28 novembre 2023.
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Y a-t-il un profil type du joueur de beach tennis aujourd’hui ?

Ce qui est très intéressant, c’est que nous avons 50% d’hommes et 50% de femmes. On peut se vanter de cette équité qui est rare dans un sport mixte. Bien sûr, nous avons beaucoup de pratiquants jeunes. Le beach tennis est un sport physique. Mais cette année, pour la première fois, nous avons créé des tournois ouverts au 45 ans et plus. On va lancer un championnat de France dans cette catégorie. On a beaucoup de demandes. Je pense que ça va nous amener des pratiquants en plus.

D’ailleurs, l’Open de France de beach tennis à Lamotte-Beuveron, qui a fêté cette année sa 4e édition, a proposé une épreuve +45 ans. Au total, 416 matchs ont pu se jouer sur trois jours, partagés sur 24 terrains. C’est un rendez-vous important pour tous les "beacheurs" qui se déroule dans des installations remarquables, grâce au bon-vouloir de la Fédération Française d’équitation. Nous continuerons d’y retourner tant que c’est possible.

 

Le beach tennis français compte dans ses rangs le n°1 mondial, Nicolas Gianotti. Quels sont les bénéfices de ses performances ?

Avoir un n°1 mondial, champion d’Europe par équipes et champion méditerranéen par équipes (avec Mathieu Guégano), c’est assez formidable ! Cela permet de tirer en avant des tas de jeunes, et pas seulement à la Réunion, mais aussi à Bordeaux où l’activité beach tennis est importante. Mais on a des jeunes qui se révèlent dans tous les coins. On va voir notre équipe de France juniors en action à la World Cup au Brésil. Ils sont tous en pleine progression.

Pour donner à tous ces jeunes notamment les moyens de leurs ambitions, nous avons pour projet de créer un Centre National d’Entraînement en Métropole, pour la fin 2024. Ce sera probablement dans le sud de la France, même si les discussions ne sont pas encore abouties. Cela permettra de regrouper nos élites seniors et juniors. Ils ont besoin de se rencontrer entre eux, pour progresser, pour créer une émulation. Aujourd’hui, on n’a pas cette structure d’entraînement qui serait très précieuse…

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