Gilles Simon : "Heureux, fatigué, ému"

Gilles, comment étiez-vous au moment d'entrer sur le court avant ce qui aurait pu être votre dernier match ?

Pas super... C'est très difficile. Il y a une partie de moi qui a envie de bien faire, une autre qui stresse. Il y avait beaucoup de tension. Je n'avais pas envie de décevoir. J'avais envie de gagner mais je savais aussi que les "stats" ne sont pas favorables. Il y avait tout le monde, la famille, les copains qui sont venus... De loin juste pour venir voir le match.

J'avais envie d'être bon, de gagner. Je voulais partir sur une bonne note. C'est dur d'aborder un match comme ça. Et puis Andy ne faisait pas une faute... Mais je suis évidemment vraiment très heureux de cette victoire.

Comment avez-vous réussi à inverser le match, quand il a servi pour la victoire ?

Honnêtement, j'ai eu un énorme coup de stress à 4-3. J'ai eu une grosse émotion qui est venue. Les larmes sont montées... Je sentais que ça allait être dur. Je me suis fait breaker logiquement. La fin approchait. Finalement à 5-3 je me suis dit, c'est la fin, et je me suis relâché. Lui a donné à ce moment-là. J'ai été surpris, il n'a vraiment pas fait un très bon jeu. Et j'ai réussi à pousser pour recoller. J'ai fait un bel effort car c'était vraiment très difficile.

Il faut vous parler du 2e tour contre Taylor Fritz. De nouveau, vous allez l'aborder comme si cela peut être le dernier...

Parfois quand c'est un 2e match, c'est plus simple, mais la grosse contrainte va être physique. C'est aussi pour ça que j'ai décidé d'arrêter. C'est devenu tellement dur pour moi d'enchaîner après des matchs comme ça.

Souvent, après le 2e match, il est pas beau (sourire). Là j'ai forcé beaucoup. Je vais essayer de faire le maximum pour me présenter dans un état correct face à lui. J'ai envie d'en profiter encore une fois.