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Beach Tennis

Carré beach : Nouvelle-Calédonie, la bonne année ?

Sur le territoire français d’Océanie, le nombre de pratiquants de beach tennis a explosé en quelques mois. Une vague sur laquelle surfer pour faire de la Nouvelle-Calédonie une place forte de la discipline.
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Le chiffre est encourageant : 8% des licenciés tennis de Nouvelle-Calédonie pratiquent le beach tennis ! Comme un symbole de l’engouement que suscite la discipline sur le territoire du Pacifique sud. Et pourtant…

"La dynamique est très bonne. Nos licenciés ont été multipliés par quatre depuis un an et demi… Mais nous n’exploitons pas assez notre potentiel joueurs. Et la chance que l’on a, ici, de pouvoir, où que l’on soit, se rendre très vite sur une plage", analyse Olivier Le Dain, président de la Ligue de tennis.

La Nouvelle-Calédonie compte aujourd’hui 250 pratiquants. Une trentaine a moins de 18 ans. Sur les vingt-et-un clubs de tennis, sept ont le potentiel pour proposer du beach tennis. Seuls quatre sont équipés. Et un seul avec des terrains fixes, le TC Receiving de Nouméa. Les trois autres sont dotés de structures mobiles sur la plage. Ce qui n’est pas un frein au développement de la discipline, au contraire.

"Le terrain fixe risquerait d’être contre-productif ! Car le pratiquant serait frustré de jouer dans l’enceinte du club alors que la plage est à proximité. Le TC Poindimié, par exemple, propose trois entraînements par semaine. Ils remportent un franc succès, notamment compte tenu de la localisation sur la plage."

D’autant que la Nouvelle-Calédonie est confrontée à un problème … de sable ! Pour obtenir une bonne granulométrie, il faut l’importer. Ce qui fait exploser les coûts d’un terrain fixe par rapport aux structures sur le sable naturel de la plage.

Mais lors de la saison 2020-2021, la Ligue a tenté un pari. Celui de monter un circuit de sept tournois séniors. Et il a été réussi au-delà des espérances.

"On a parfois été presque dépassés par l’engouement. Pour le tournoi de Bourail, par exemple, sur une grande et magnifique plage, nous avions monté huit terrains… Et 86 équipes se sont présentées !", se remémore Olivier Le Dain.

Les tournois de beach tennis fleurissent sur les plages de Nouvelle-Calédonie.
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Objectif Nouméa

Depuis un peu plus d’un an et demi et grâce, entre autres, à ce circuit, le niveau moyen s’est élevé. Et certains clubs ont pris conscience que proposer du beach serait un atout. 2022 devrait être l’année du grand saut pour le TC de Koumac, au nord de la Province nord, là où le beach tennis n’est pas du tout présent, ou pour le TC Aviation Civile à Tontouta (au nord de Nouméa).

"Les présidents de clubs ne sont pas du tout dans l’état d’esprit d’opposer les disciplines. Et le TC Aviation Civile, qui n’est pas en bord de plage, compte se développer, s’agrandir et envisage de se doter d’un terrain fixe de beach tennis, moins cher à construire qu’un nouveau terrain de tennis", anticipe Alexandre Mirault, président de la commission régionale de beach tennis en Nouvelle-Calédonie et du TC Receiving.

Mais de gros efforts doivent aussi et surtout être consacrés à… la capitale de la Nouvelle-Calédonie !

"Il manque encore un pôle haut niveau de beach tennis à Nouméa. Nous sommes en pourparlers avec l’Université de Nouméa pour qu’elle propose une option beach tennis aux étudiants. Et j’espère que nous pourrons construire également un terrain au centre de Ligue", explique Olivier Le Dain.

L’objectif, à Nouméa, c’est surtout de "rafraîchir" les deux terrains fixes du TC Receiving et d’y monter une école de beach tennis.

"Car le potentiel est là ! La Nouvelle-Calédonie est une île très jeune. Et justement, notre point noir, c’est le faible taux d’enfants qui joue au beach tennis. C’est aujourd’hui un axe de développement prioritaire", note Alexandre Mirault.

Mais aucun enseignant, sur le territoire, n’a reçu la formation beach tennis. Ils doivent se rendre en métropole pour la suivre et c’est extrêmement coûteux.

"Actuellement, ils sont trop peu nombreux à se sentir prêts à faire le tour des écoles, organiser des stages et enseigner aux enfants…", regrette Olivier Le Dain.

La Nouvelle-Calédonie surfe sur une vague qu’il faut encore accompagner. Prochain défi en mars : la fameuse épreuve par équipes. Et à court terme, échanger avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie, qui ont récemment réouvert leurs frontières après la crise sanitaire.

"Il y a là-bas des joueurs meilleurs que les nôtres. Il faut les faire venir ", conclut Olivier Le Dain.

(Fabrice David)

 
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