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Beach Tennis

Jérôme Maillot : "être au plus proche des jeunes sur le territoire"

Jerome Maillot, Stage de Preparation de l'Equipe de France de Beach Tennis
Ancien joueur de beach tennis, Jérôme Maillot est le nouveau responsable haut niveau de la discipline en France. Il revient sur son parcours, son rôle et les ambitions pour les Bleus cette année.
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Ancien enseignant professionnel de tennis, Jérôme Maillot s’est épanoui en tant qu’entraineur au Blagnac Tennis Club pendant neuf ans et dans tous les domaines de l’enseignement : du loisir au haut niveau.

En 2017, il saute le pas pour s’orienter vers une professionnalisation à 100% : mutation, changement de ligue et création de son académie. En tant qu’ancien joueur, il avait déjà conscience du manque de structuration dans l’enseignement du Beach Tennis : "beaucoup de joueurs étaient autonomes dans leur pratique et peu d’enseignants professionnels étaient alors déclarés" dit-il. 

Aujourd’hui, il est installé dans la région bordelaise, au TC Artigues, un club dynamique et passionné du développement des multi-pratiques FFT au sein de la structure. Au démarrage de cette nouvelle activité, il a rapidement intégré le staff FFT Beach Tennis en tant qu’entraîneur puis sélectionneur des équipes de France. Depuis décembre 2022, il est le responsable du Beach Tennis à la DTN.

Un nouveau projet stimulant pour le concerné, qui est à présent en charge de la construction et la gestion du projet sportif Beach Tennis FFT avec pour but de permettre au plus grand nombre de joueurs l’accessibilité au très haut niveau international. 
 

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Cette année 2023 s’annonce chargée pour les équipes de France ! 

Oui, ça va être une année riche ! On va avoir quatre compétitions internationales, au lieu de deux habituellement. Nos objectifs sont élevés puisque l’on espère figurer dans les meilleures places sur ces compétitions et ramener le plus de médailles possibles. En plus, on a un titre de champion d’Europe en mixte et en double hommes à défendre cette année. On sait que ça va être compliqué parce que la compétition va rassembler encore beaucoup de très bons joueurs mondiaux. Pour l’instant, on est sujet à un ‘cut’ de classement puisque ces compétitions-là ne rassemblent que les 16 meilleures équipes au monde en fonction de leur classement international. A l’heure actuelle, trois de nos joueurs sont dans le top 10 et les femmes sont aussi très investies dans le circuit international, notamment avec les nouvelles équipes comme Magali Garnier et Lola Barrau ou encore les sœurs Hoarau.
 

LOLA BARRAU, OPEN INTERNATIONAL DES BRISANTS 2023
MAGALI GARNIER, LOLA BARRAU, OPEN INTERNATIONAL DES BRISANTS 2023
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Le calendrier est un peu plus allégé chez les jeunes ? 

On va avoir deux compétitions pour les juniors cette année : les championnats d’Europe et les championnats du monde. On espère être représentatifs en termes de volume d’équipe sur ces compétitions-là. L’année dernière, on a amené aux championnats d’Europe des U14 et des U18.

C’était une première pour la fédération, donc on espère renouveler l’expérience cette année et repartir avec les mêmes effectifs pour être le plus compétitifs possibles et ramener des médailles. L’an passé, on avait décroché l’argent chez les doubles garçons U14, c’était une vraie belle réussite, un bon résultat. Ce sont les grands axes que l’on travaille, les grands objectifs qui nous attendent cette année. 


Vous mettez aussi beaucoup l’accent sur la présence et la formation de ces jeunes ?

C’est un vrai projet qui me tient à cœur : le développement de la pratique chez les jeunes, les U14 et les U18. C’est un gros objectif de mon projet annuel. L’idée est de développer la masse des compétiteurs sur tout le territoire français et de faire en sorte de contribuer à leur évolution au plus haut niveau international.

Pour cela, on essaye de structurer les choses pour organiser des rassemblements de manière plus régulière sur tout le territoire. Il y en a eu plusieurs récemment, à La Réunion et aux Antilles, on en prévoit un peu cet été en métropole. Le but, c’est de rassembler les meilleurs joueurs de toutes les ligues et régions de France pour pouvoir les avoir sous la main, échanger avec eux, les accompagner dans leur progression et voir ce qu’ils mettent en place à l’année pour évoluer dans leur sport.

On va continuer un peu cette politique-là. On va essayer, d’année en année, de développer un peu les choses pour être au plus proche des jeunes sur le territoire et de faire en sorte que les propositions de compétitions soient de plus en plus nombreuses. Aujourd’hui, chez le public adulte, ça bouge pas mal. Il y a des actions qui ont été mises en place, c’est bien structuré. Maintenant, on espère qu’on va avoir plus de jeunes qui vont aussi suivre ce chemin-là et qu’on va pouvoir renouveler un peu nos meilleurs joueurs régulièrement, au plus haut niveau. Donc ça va porter beaucoup là-dessus, la politique globale sportive au niveau fédéral.

FFT
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Mais il y a pas mal de jeunes déjà, Lola Barrau par exemple. La relève est assurée ou pas encore ?

De manière générale on est assez optimistes ! On sent qu’il y a une nouvelle génération qui pousse derrière, avec non seulement les têtes d’affiches, mais aussi beaucoup de jeunes qui commencent à arriver de plus en plus et qui commencent à faire des petits résultats sur les catégories inférieures et c’est de bon augure pour la suite. C’est à souligner, bien sûr !

On parle souvent de nos têtes d’affiches, mais un petit coup de pouce et un petit clin d’œil à nos jeunes qui s’investissent, ça peut aider à leur donner de la motivation ! C’est plutôt bien parti, mais il ne faut pas se reposer là-dessus, il faut se servir des acquis du passé pour les faire fructifier et continuer sur cette lancée pour ne pas avoir de déficit d’effectif dans les prochaines années.

Les Bleus étaient au Brésil ces dernières semaines, comment ça s’est passé pour eux ?

Il y avait trois tournois, les plus gros grades du circuit, qui se sont déroulés. On a eu trois Français qui étaient sur le territoire pour concourir dans ces compétitions, ça s’est plutôt bien passé surtout pour Mathieu Guegano qui fait une très belle progression et qui a disputé une finale et une demi-finale au Brésil. Il accède ainsi à la 9e place mondiale, qui est son meilleur classement en carrière à l’heure actuelle. C’est très positif et c’est à souligner ! C’est celui des trois qui était un peu plus en retrait par rapport à Théo Irigaray et à Nicolas Gianotti, qui sont nos deux têtes d’affiche. Il recolle un peu le peloton de tête et il propose surtout un super niveau de jeu, donc c’est la belle réussite, la belle surprise de cette tournée ! 


On voit aussi que sur ces compétitions, le niveau devient de plus en plus homogène. C’est de plus en plus compliqué à l’international de se frayer une place parmi les meilleurs classements. Nicolas Gianotti a gagné un tournoi et a fait un quart de finale sur un deuxième, Théo Irigaray est un peu en manque de confiance en ce moment, il n’a pas trop performé sur ces trois dernières compétitions, mais ils font toujours partie de cette élite mondiale. Ils sont sur le circuit toute l’année, toutes les semaines, en train de faire le tour du monde pour continuer d’être compétitifs, donc c’est intéressant de les voir impliqués de cette manière.
 

 

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