Tour de France des clubs centenaires : TC de Coutainville
Votre club est l’un des plus anciens de France. Pouvez-vous nous le présenter ?
Il a été construit en 1898 par cinq étudiants qui en ont fait dès le départ un club entièrement consacré au tennis. Le TC Coutainville est le plus vieux club de Normandie : notre premier tournoi intérieur date de 1900 ! Durant la première moitié du XXe siècle, nous avons eu quelques bons joueurs de Première Série, comme André Favière (N.D.L.R. : qui compte onze participations à Roland- Garros entre 1938 et 1956), Pierre Goldschmidt (N.D.L.R. : neuf participations entre 1930 et 1939) ou Bernard Lucot (trois participations entre 1946 et 1949). Un peu plus tard, Yannick Noah a joué pour notre équipe des minimes, au milieu des années 1970 : il a d’ailleurs réalisé sa première perf ici, contre un joueur classé 30. Cela fait partie de l’histoire de notre club et on en est fier. Comme de savoir qu’à une époque, la Brésilienne Maria Bueno (N.D.L.R. : vainqueur de sept titres du Grand Chelem entre 1959 et 1966) venait régulièrement jouer ici, car elle avait des amis dans la région. Toute l’histoire du club est évoquée dans notre club-house, qui date d’ailleurs de la création du club. Dans cette maison à colombages typiquement normande, nous avons un véritable petit musée qui impressionne beaucoup les visiteurs, car il est assez rare de voir ça dans un club-house. Pour le centenaire du club, en 1998, nous avions fait une grosse fête et un grand tournoi avec de nombreux sponsors. Beaucoup de gens de la FFT étaient venus à cette occasion.
Pouvez-vous nous décrire le club et ses forces ?
Nous avons actuellement sept courts, dont un couvert et un en terre battue. Nous sommes situés dans un parc, à environ 250 mètres de la mer. Nous sommes entourés d’arbres. C’est un véritable îlot de verdure. Ceux qui viennent nous rendre visite sont nombreux à nous dire que nous avons l’un des plus beaux clubs de Normandie. C’est la grande force du TC avec son ambiance. Il y a beaucoup de bénévoles qui s’impliquent, pour entretenir les fleurs du club par exemple. Et puis, c’est très familial. Nous avons de nombreuses familles qui viennent et elles se connaissent toutes. Toutes les générations sont là : il y a quelque temps, je me souviens qu’il y avait quatre générations d’une même famille sur le court pour un match de double. L’aîné avait 90 ans et avait participé aux jeux Olympiques de Londres en 1948 avec l’équipe de France d’aviron. Aujourd’hui il ne joue plus, mais il vient toujours nous rendre visite.
Combien comptez-vous d’inscrits ?
Nous avons environ 300 inscrits pour le tennis. Nous avons beaucoup de Parisiens qui viennent passer le week-end ou les vacances ici. D’ailleurs, je suis moi-même originaire de Paris. J’ai pris ma semi-retraite en Normandie. Mais je suis dans ce club depuis que je suis minime, c’est-à-dire depuis environ 60 ans.
Comment voyez-vous le club dans 100 ans ?
Si le tennis existe encore, il sera toujours là. Et il aura le même aspect. Le cadre ne changera pas. Ça ne sera même que mieux. En ce moment, nous nous diversifions beaucoup. Nous avons créé une section fitness, qui attire 70 à 80 personnes. L’année prochaine, on a prévu de construire une piscine couverte. On fait en sorte que les gens puissent passer la journée entière ici. On a même un jardin d’enfants !
